Face à l’isolement : comment retrouver un sentiment d’appartenance ?
Il y a des silences qui pèsent plus lourd que des absences.
Tu es là, tu fais ce qu’il faut, tu réponds présent·e. Les échanges sont là aussi – au travail, en famille, avec des ami·es. Et pourtant… quelque chose sonne creux.
Il y a cette impression diffuse que personne ne te voit vraiment. Que tu pourrais dire que tu es fatiguée, que c’est compliqué en ce moment, que tu ressens un vide, et qu’on te répondrait gentiment… mais sans vraiment entendre.
Et puis un jour, tu te surprends à te demander :
"Où est ma place ? Est-ce que j’appartiens vraiment quelque part ?"
On a reçu un message il y a quelques jours.
Une des lionnes qui nous confiait :
"J’ai toujours cru que la solitude, c’était être seule. Mais ce que je ressens, c’est autre chose. C’est comme être dans un monde parallèle. Je suis là, mais décalée. À côté. Invisible."
On a pris une grande respiration en lisant ces mots, parce qu’on sait exactement ce qu’elle veut dire. Il arrive fréquemment de se retrouver dans des espaces familiaux, professionnels, amicaux dans lesquels on se sent très seule tout en étant entourée.
C’est difficile de mettre le doigt dessus, mais c’est comme si personne n’osait mettre son masque et son tuba pour plonger dans des connexions plus profondes, plus nourrissantes.
Pourquoi cette solitude alors qu’on est entourée ?
Parce que l’appartenance, ce n’est pas juste être entourée de monde. C’est sentir que ce qu’on est, ce qu’on traverse, peut exister pleinement quelque part.
Mais dans nos vies bien remplies, il y a rarement des espaces pour cela.
On enchaîne les journées, on remplit nos rôles. On se contente d’échanges en surface parce qu’on n’a pas toujours l’énergie d’aller plus loin. Et sans s’en rendre compte, on s’éloigne. Des autres. De soi.
Et puis un jour, on ne sait plus comment faire le chemin inverse.
Et pourtant, trois choses sont vraies.
D’abord, tu n’es pas seule à ressentir cela. Tant de personnes, en particulier les femmes, vivent cette solitude diffuse, ce sentiment d’être en décalage, sans jamais l’exprimer. Nous sommes nombreuses à porter ce manque de lien profond, à le ressentir sans toujours savoir comment le combler.
Ensuite, l’appartenance ne vient pas d’elle-même, elle se construit. Ce n’est pas une question de chance, ni même une question de "rencontrer les bonnes personnes". C’est une manière d’être au monde, un choix de ne pas rester dans des relations tièdes, de chercher l’endroit où l’on peut se sentir pleinement soi.
Et enfin, oser se montrer tel·le que l’on est est une prise de risque… mais c’est ainsi que naît le vrai lien. Se sentir appartenir passe par la vulnérabilité, par l’envie d’ôter ses masques. Mais ce n’est pas facile d’être le·la premier·e à le faire dans un groupe. C’est prendre un risque, celui de se dévoiler, de se mettre à nu. Et il n’y a rien de plus terrifiant, car nous sommes câblés pour appartenir au clan, en adopter les codes, ne pas diverger.
Revenir vers le lien, reconstruire sa propre sécurité intérieure
Ce n’est pas une question de volonté.
Ce n’est pas non plus une question de "trouver les bonnes personnes".
C’est plus subtil que ça.
C’est accepter que le lien ne se trouve pas toujours là où on l’attendait.
C’est comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de "trouver sa place" quelque part, mais aussi de se donner le droit d’être pleinement là, en soi-même.
L’appartenance n’est pas seulement une question de regard extérieur. C’est aussi un ancrage intérieur. Un sentiment de sécurité que l’on peut cultiver, peu à peu, en osant être soi, en étant reconnu·e dans ce que l’on traverse, en trouvant des espaces où l’on peut déposer ses peurs et ses doutes sans crainte d’être jugé·e.
Et paradoxalement, c’est souvent le collectif qui nous aide à nous retrouver nous-même.
Quand on trouve un espace où l’on peut être accueilli·e tel·le que l’on est, où l’on n’a pas à forcer le trait pour être accepté·e, quelque chose en nous se détend. On n’a plus besoin de prouver, plus besoin de faire semblant. Et c’est là que la sécurité intérieure grandit.
Un "nous" qui répare.
Un "nous" qui permet d’être pleinement je.
Si tu ressens cet appel, il y a une place pour toi
Ce texte, c’est peut-être juste une invitation.
Une invitation à ne pas te contenter d’une présence tiède. À chercher un endroit où l’on ne t’écoute pas juste par politesse, mais parce que ton existence y fait écho.
La Cité des Lionnes, c’est cela. Un espace où l’on peut être ensemble autrement.
Si ça te parle, si tu veux explorer ce lien qui soigne, alors viens.
Il ne manque que toi.